Bonjour,
on dit souvent que les chrétiens en général, et les catholiques en particulier, ne connaissent pas suffisamment bien les saintes écritures, m^me si c'est surtout vrai pour l'Ancien Testament. Les catholiques ont au moins droit, chaque semaine, à deux extraits du Nouveau Testament, et à un extrait de l'ancien.
Mais qu'en est-il des musulman, sachant que le coran est resté très longtemps sans traduction, et que sa langue originelle, le coran dit 'classique' ne doit être réellement compris que par un tout petit pourcentage des musulmans de par le monde.
Il est intéressant, à ce sujet, de recueillir le témoignage d'anciens musulmans ayant quitté l'Islam (en attendant de pouvoir obtenir l'avis ou la contribution de 'vrais' musulmans)
Dans un article intitulé "Pourquoi les arabes éclairés quittent l'islam." paru le 12.11.2005, sur 'libertyvox' (pas spécialement islamophile , effectivement), il est écrit,
Citer:
Ce sont des nés musulmans qui nous l'expliquent.
" Je suis né dans une famille musulmane et j’ai grandi dans un pays qui est aujourd’hui fier d’être une république islamique…Avant même de pouvoir lire ou écrire ma langue maternelle, j’avais appris le Coran par cœur, en arabe, sans en comprendre un traître mot ; ainsi en est-il pour des centaines de millions d’enfants musulmans. Dès que j’ai été capable de raisonner par moi-même, j’ai rejeté les dogmes religieux que l’on m’avait fait ingurgiter… "
Ainsi débute le livre d’Ibn Warraq, qui publia en anglais en 1995 son fameux " Pourquoi je ne suis pas musulman ".
Dans la préface qu’elle a faite de ce livre, Taslima Nasrin, cette autre figure de la liberté de conscience anti-islamique, écrit : " L’idée maîtresse contenue dans l’argumentation d’Ibn Warraq est énoncée avec force : le problème n’est pas simplement l’intégrisme musulman, mais l’islam lui-même. Non seulement les médias occidentaux, desquels nous n’espérons plus guère de grands principes moraux ou de courage, mais également les intellectuels font preuve de lâcheté quand il est question d’une juste critique morale de l’islam et de ses dogmes… (Ibn Warraq) démontre de façon convaincante que les atrocités commises en Algérie ou en Afghanistan ou encore au Soudan, par exemple, sont la conséquence logique des principes gravés dans le Coran, les Hadiths, la Sunna et la Charria. Autrement dit, ce que l’ayatollah Khomeini a mis en pratique en Iran c’est l’islam, l’islam véridique, et non pas quelque aberration (…) Quand il décrète sa sentence de mort contre Rushdie, Khomeini ne fait que suivre un précédent instauré par Mahomet, le fondateur de l’islam, celui-là même qui n’avait aucun scrupule à obtenir vengeance ou régler une querelle par l’assassinat politique.
Le Jihad (…) est clairement prôné par la loi islamique, et le Coran foisonne de passages, qui exhortent le croyant à tuer l’incroyant ou le non-musulman (…) L’islam a conquis par l’épée, et ce faisant il a détruit la chrétienté en orient et la culture persane séculaire, pillant et brûlant les églises et les temples ; il a dévasté l’Inde et a littéralement mis à sac des milliers de temples hindous. (…)
La situation déplorable des femmes est aussi une conséquence logique des principes qui sont parsemés dans tout le Coran, les Hadiths et la charia (…)
Warraq insiste sur la nature totalitaire de l’islam ; montrant en quoi il est incompatible avec le respect des Droits de l’Homme. Warraq aborde également les récentes découvertes sur les origines de l’islam, découvertes qui jettent de lourdes suspicions sur l’authenticité des sources islamiques, lesquelles naturellement sont toutes tardives. Warraq nous explique également en détails les influences qu’ont exercées le paganisme, la manichéisme, le judaïsme et le christianisme sur Mahomet, et qui lui permis de fonder l’islam. Le Coran est également considéré comme un document extrêmement humain, grouillant d’erreurs grammaticales et historiques, dont il n’existe pas non une, mais des milliers de versions. "
Il est évident que ce point de vue mériterait d'être débattu 'objectivement' sachant que cinq faits sont difficiles à remettre en cause:
1) le Coran contient de nombreuses incohérences (ce qui, pour un livre prétendument dicté par Dieu, pose problème)
2) peu de musulmans comprennent l'arabe
3) il existe très peu de sources historiques fiables sur l'origine de l'Islam
4) de nombreux versets du Coran sont extrêmement violents, même si des versions ou traductions plus ou moins édulcorée semblent avoir gommé les phrases réellement sanguinaires.
5) pour ceux qui ne comprennent pas l'arabe, les traductions (fidèles ou non, je suis incapable de le dire) du Coran montrent des versets d'une grande pauvreté spirituelle, quand on arrive à en comprendre le sens.
La question posée est donc bien celle-ci: Les musulmans ont-ils vraiment lu le Coran, et s'ils l'ont fait, l'ont-ils réellement compris.